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Comment savoir si je suis en burn-out?



Le terme de burn-out est passé dans le langage courant et s’utilise souvent comme expression globale de mal-être au travail. Mais en réalité : comment savoir ou j’en suis, et ce que je dois faire ?


Qu’est-ce que le burn-out ?


Le terme de burn-out a initialement été utilisé pour le personnel soignant et les aidants puis a été étendu à l’ensemble de la sphère professionnelle. Il se traduit par un état d’épuisement professionnel, émotionnel, physique et psychique, ressenti face à une situation de travail.


Quels sont les facteurs qui peuvent faciliter l’apparition du burn-out ?


Une exigence de travail trop forte avec une demande importante de rentabilité, des délais trop courts, une masse de travail trop volumineuse, ou encore des difficultés d’organisation interne, un manque d’autonomie et de marge de manœuvre et avec un fort contrôle ou bien au contraire, trop d’autonomie sans avoir les clefs et les objectifs appropriés constituent autant de sources de stress, de conflits, de difficultés parfois précurseurs du burn-out.

Ne négligez pas l’aspect relationnel au travail : êtes-vous en contact avec le public ? Dissimuler ses émotions dans des situations humainement douloureuses, rester calme face à un client toxique, sans parler des violences verbales ou physiques parfois essuyées : autant de situations qui peuvent accentuer votre état de mal-être au travail.

Et vos collègues ? Quels sont vos relations ? Constituent-ils pour vous un soutien ? Une aide ? Des relations altérées de travail avec vos collègues ou vos supérieurs (à plus forte raison !) ainsi qu’un manque de reconnaissance ou encore un désaccord avec vos valeurs profondes ne vous permettent pas de compenser la balance, de prendre du recul et d’être en harmonie avec vous-même.

Un dernier objet aujourd’hui très prégnant est l’importance de la sécurité de l’emploi. Même en CDI ou dans la fonction publique, la peur face à la réalité du marché actuel de l’emploi est vécue comme une menace.


L’enchainement du burn-out se constitue selon 4 phases :

L’engagement

Le sur-engagement

L’acharnement frénétique

L’épuisement


Quels sont les signes qui doivent m’alerter ?


L’épuisement physique et psychique avec une lassitude générale s’accompagne généralement de fatigue chronique, de tensions musculaires, maux de tête et troubles du sommeil, ou même d’un sentiment de colère, d’irritabilité : autant de signes d’alerte à ne pas négliger !

D’autres éléments plus profonds peuvent émerger : vous vous détachez du travail et des autres, devenez critique et perdez empathie ou amabilité. L’estime de soi aussi est mise à mal, vous avez la sensation de ne plus être utile pour les autres, vous vous sentez impuissant et dépassé.

Si pendant au moins 6 mois vous éprouvez au moins 3 des symptômes suivants :bgh



Alors réagissez !


Que dois-je faire ?

Parlez-en ! Ne restez pas seul (e) et faites-vous aider !

Il est extrêmement difficile de sortir seul d’un engrenage d’épuisement au travail, surtout si c’est l’organisation même du travail ou le management employé qui est directement source de votre mal être.

Vous pouvez dans un premier temps, si il s’agit d’une petite alerte, en parler à des collègues ou amis et essayer, si cela est possible, de dialoguer avec vos supérieurs pour voir ce qu’il est possible de modifier dans vos conditions de travail.

Si vous n’avez pas la possibilité d’agir sur vos conditions de travail, vous pouvez consulter votre médecin traitant, prendre des congés, ou vous protéger avec un arrêt de travail le cas échéant. Il est important de prendre du recul, faire le point et se reposer. Vous pouvez également demander une visite auprès du médecin du travail. Les cordonnées sont obligatoirement affichées dans votre entreprise.

Si la situation n’évolue pas ou s’aggrave, n’hésitez pas à en avertir la direction, le CHSCT ou les représentants du personnel. Il est alors essentiel de vous arrêter et de consulter un professionnel de la santé ! Cette situation peut avoir de graves conséquences …


Comment puis-je le détecter chez mes collègues ou collaborateurs ?


Tout changement de comportement doit vous alerter, de plus en plus de café, de pauses cigarettes, une arrivée qui s’effectue de plus en plus tôt au bureau ou au contraire des retards répétés. Egalement un collègue qui devient distant, triste ou euphorique. Si vous constater, des colères, des crises de pleurs de plus en plus fréquentes, une fatigue persistante… Il ne faut pas hésiter à lui en parler directement, et même auprès de la direction pour évoquer ensemble des difficultés possible et une modification si nécessaire d’éléments organisationnels.


Anne-Claire SAUNIER


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